A l’issue des négociations entre les différentes commissions de la COP, et en amont du récapitulatif préparée par notre envoyée spéciale, nous publions une déclaration commune des Acteurs Non-Etatiques (entreprises multinationales et organisations non-gouvernementales).
De retour des négociations de la COP, pendant lesquelles nous avons pu rencontrer la totalité des acteurs étatiques impliqués dans la cause du changement climatique, nous avons pu entendre les revendications et besoins de chacun. L'appel au secours des pays vulnérables justifie notre combat contre le réchauffement climatique. Inondations, cyclones, glissements de terrain, canicules et incendies de forêt rythment le quotidien de ces pays et ces îles. Le manque de financement empêche notamment la construction de nouvelles infrastructures et de technologies pour lutter contre ces catastrophes.
Ainsi, notre statut d’acteurs privés et non-gouvernementaux ne nous permettant pas de soumettre des motions en vue de la résolution finale, nous publions, en amont de l’adoption de celle-ci, les points les plus importants qui, selon nous, devraient y apparaître :
- Nous avons pu constater l’envie de nombreux Etats de sensibiliser leurs populations à ce réchauffement climatique. Nous soutenons entièrement ces initiatives supportant une vision à long terme. C'est pourquoi, en tant qu’ONGE nous sommes prêtes à mettre à leurs dispositions le plus de moyens possibles afin d’informer et de sensibiliser le plus grand nombre, des plus jeunes aux plus âgés. Nous sommes prêts à être des partenaires principaux dans vos campagnes.
- Au cours des négociations, nous avons rencontré de nombreux pays vulnérables dans le besoin de partage des connaissances et des technologies. Les infrastructures et les industries sont un réel défi pour ces Etats et nous, Microsoft, GSK et Unilever, sommes favorables à cette coopération pour développer, ensemble avec l’apport les ONG partenaires, des innovations qui permettront l’arrêt progressif, puis total des énergies fossiles. Nous avons cependant besoin de soutien pour réaliser cet objectif. Soutien financier d’abord, sous forme de facilitation de nos interventions et reconnaissance de leur utilité publique mondiale, soutien sous forme de transparence maximale de la part des Etats bénéficiaires.
- Dans l’attente de technologies permettant une utilisation optimale des énergies vertes, nous souhaitons promouvoir le nucléaire comme énergie transitoire. L’urgence actuelle est l’arrêt total des combustibles fossiles, le nucléaire apparait ainsi comme la meilleure énergie intermédiaire disponible pour atteindre les objectifs de plafonnement de l’augmentation de la température mondiale à 2°C, voire à 1,5°C souhaités par nous et la majorité des Etats. Cette énergie issue du nucléaire doit être mieux partagée. Elle doit promouvoir et servir une industrie propre et garantir une énergie accessible pour tous les citoyens des pays/continents disposant de l'énergie atomique.
En vous remerciant,
Les délégués des acteurs non-étatiques
Greenpeace (Hugo Natalis), GSK (Antoine Kabache-Delmonte), L’Alliance mondiale pour le climate et la santé (Maëlle Barranca), Unilever (Candice Phelippeau), Microsoft (Timothé Fiessinger), Climate Action Network (Lola Mosca).
Ce texte a été rédigé dans le cadre du cours de 2e année, « Géopolitique du changement climatique ».
Il fait partie d’une série de cinq articles qui suivent la simulation de la COP conduite dans le groupe GA08, comme dans tous les groupes de 2e année à travers les campus de l’ESSCA.