Cet article a été publié dans le livre blanc "L'industrie verte, un défi français et européen." (2023).

Index

  • Dr. Marjorie Tendero : Faciliter et accélérer l'implantation de sites industriels en France (Analyse les principaux freins et solutions pour la réhabilitation des friches).
  • Prof. Silhem Dekhili (HDR) : Favoriser les entreprises vertueuses dans toutes les interventions de l'Etat (L’avenir des écolabels)
  • Dr. Dejan Glavas : Financer l'industrie verte par la mobilisation des fonds publics et privés (Les enjeux financiers pour accompagner le processus d'industrialisation verte)
  • Prof. Naciba Chassagnon (HDR) Former aux métiers de l’industrie verte (Comment les collaborations Triple et Quintuple Hélice (universités, laboratoires, entreprises, écoles et départements) permettent de mettre au centre des préoccupations l'employabilité dans le secteur de l'industrie verte.)

Quels leviers législatifs ou règlementaires pensez-vous utiles d’activer pour accélérer la féminisation de l’industrie et de manière générale l’attractivité de l’industrie pour les jeunes ? (mise en place de quotas, communication obligatoire des salaires de sortie dans les formations, mise en valeur, valorisation…)

Dans vos territoires, quelles initiatives les entreprises mettent-elles en œuvre pour se rapprocher du monde éducatif et réciproquement ? (portes-ouvertes, visites de terrain, communication, mécénat…). Quelles solutions vous semblent pertinentes à répliquer sur d’autres territoires pour embarquer l’ensemble des parties prenantes ? (jeunesse, femmes, parents, écoles, entreprises, inclusion, séniors…)

À retenir

Plus de transparence et d’outils de quantification de l’impact environnemental dans les métiers verts et verdissants faciliteraient l’adéquation entre les compétences acquises dans les formations et les besoins de développement du marché de l’industrie verte.

Le chiffre clé

En 2018, les emplois verts représentent 0,5 % de l’emploi total, tandis qu’une part un peu plus importante, 14%, est dédiée aux métiers verdissants. Ces emplois sont occupés à 81% par des hommes.


1.Complexité statistique des métiers verts et verdissants

Malgré l’existence de nombreuses nomenclatures européennes et françaises, la quantification de l’impact environnemental d’une activité reste complexe, pour plusieurs raisons, notamment le degré de compétences nécessaires à intégrer dans les métiers verts ou verdissants.

L’accessibilité et la compréhension de ces mesures est importante pour faire évoluer les compétences dans ces secteurs. Plus de transparence et d’outils de quantification de l’impact environnemental dans les métiers verts et verdissants faciliterait l’adéquation entre les compétences acquises dans les formations et les besoins de développement du marché de l’industrie verte.

A. Description de l'emploi vert

L’identification des professions qui font partie de l’industrie verte est réalisée grâce aux nomenclatures existantes au niveau national (Insee, ADEME- Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’Energie) et européen (Nace, Commission européenne et Isic).

Ces nomenclatures fournissent des indicateurs qui permettent d’identifier les métiers verts, les emplois verts ou verdissants, en prenant en compte la finalité de ceux-ci dans ce secteur et les moyens par lesquels ils contribuent à corriger, mesurer et prévenir les dommages sur l’environnement au sens large du terme.

 

Liste des professions vertes / Source : Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte, janvier 2022, (ecologie.gouv.fr)
Liste des professions vertes / Source : Observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte, janvier 2022, (ecologie.gouv.fr)

 

Ces secteurs incluent selon l’ADEME les énergies renouvelables, la gestion des déchets, la mobilité et la construction durable, les technologies propres, l’agriculture biologique, etc.
Les nomenclatures des professions vertes permettent aussi de suivre l’évolution et les tendances d’emploi de ces secteurs, ainsi que leurs impacts environnemental, économique et social afin d’ajuster les leviers d’actions dans ce domaine.

Malgré les nombreuses nomenclatures exploitables sur l’évolution des métiers verts et verdissants, l’identification statistique du degré d’impact environnemental pour ces secteurs reste complexe.

Non seulement les différentes sources de classification ne permettent pas des comparaisons entre régions, voire internationales, mais les données concernant les petites entreprises sont sous-estimées. Un suivi de l’évolution des compétences nécessaires à intégrer dans les métiers verts, accessible aux formateurs (universités, organismes de formation, lycées professionnels, etc.) est aujourd’hui nécessaire.

B. Modèles de formation collaboratifs territoriaux

L’industrie verte présente aujourd’hui de nombreuses opportunités économiques, en matière d’emploi notamment, mais qui ne permettent pas de favoriser l'inclusion, l'égalité des chances et la parité.
Plusieurs études statistiques démontrent que les emplois verts concernent 0,5 % de l’emploi total, tandis qu’une part un peu plus importante est dédiée aux métiers verdissants (14 % de l’emploi total, selon l’Observatoire national des emplois et métiers de l'économie verte, chiffre de 2018 publié en 2021), occupés en majorité par des hommes (81 %), avec une part importante de diplômés de niveau CAP/BEP. Ces professions vertes sont très diverses, avec une forte proportion issue du secteur du bâtiment, de l’industrie et des transports.

Selon la même étude, les professions verdissantes occupées par plus de femmes sont le tourisme et l'achat.

Deux constats découlent de ces chiffres :

  • L’impulsion d’une politique de croissance verte concrète est nécessaire en France et dans les territoires, via la politique d’innovation, afin que le taux d’emploi vert augmente.
  • Les lois en faveur de la féminisation de l’emploi dans l’industrie et des formations scientifiques ainsi que les lois relatives aux stéréotypes sexistes (Loi n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes[1]) ont permis de corriger à la marge certaines inégalités hommes-femmes, comme celles liées à la représentation des cadres/managers ou aux salaires.

Mais les statistiques montrent que les femmes restent sous-représentées dans les COMEX, qu’elles travaillent dans moins de familles sectorielles que les hommes (12 contre 20, d’après Esther Duflo,2021[2]) et que la plupart exercent dans l’hébergement médico‑social et l’action sociale (82,7 % de femmes en 2020 d'après l'INSEE) et l'enseignement (68,5 % d'après l'INSEE) par exemple.

C. Modèles de formation collaboratifs territoriaux (Rhône-Alpes)

En région Rhône-Alpes, notamment à Lyon, il existe des modèles collaboratifs qui permettent de répondre à la demande croissante de l’industrie verte. Mais à notre connaissance, ces demandes n’intègrent pas nécessairement des modèles, basés sur l’inclusion, d'égalité des chances et de parité. Notre proposition viserait à remédier à cette problématique.

Nous avons identifié plusieurs modèles collaboratifs qui ont tous en commun des facteurs clés de succès, basés sur la collaboration entre entreprises, secteurs verts, universités, centres de formation ou écoles.

Les grandes entreprises favorisent l’intégration des offres de formations et des campagnes d’information sur les professions vertes.

Elles sont nombreuses à le faire en Rhône-Alpes, comme ENGIE et VEOLIA. Certaines disposent même de leurs propres centres de formation, permettant de s’adapter à l’évolution des compétences environnementales.

Dans le cas spécifique de l’entreprise Veolia, cette ouverture permet la promotion des progrès technologiques en faveur des dimensions sociales et environnementales. Le développement de l'innovation verte et responsable est donc conçu collectivement, en maintenant un mode de collaboration participatif et ouvert entre les experts en recherche mais aussi entre les unités productives et d’apprentissage[3].

Les communautés créatives écologiques interorganisationnelles ainsi créées permettent d’affirmer le leadership technologique vert de cette entreprise. Ces choix organisationnels enrichissent continuellement la base de connaissances et de savoir-faire des équipes, afin de leur permettre d’adapter naturellement leurs idées aux opportunités technologiques.
Dans ce cadre, le développement des modèles de type « triple hélice » et « quintuple hélice » dans les structures de production est particulièrement efficace.

D'autres initiatives relèvent de plus petites structures.

C’est le cas de l’initiative Greentech Innovation, visant à ouvrir les connaissances des métiers verts aux start-up, aux citoyens et aux petites entreprises. Les sujets abordés sont très divers et liés à l’innovation en faveur de la protection de l’anthropocène.

Les modèles de formation tournés vers les métiers verts.

L’INSA de Lyon (projets d'enseignement) et la collaboration ESSCA–ECAM (webinaire mondial de dialogue sur le climat "Solve Climate by 2030") nous fournissent deux exemples d’actions destinées à enrichir les compétences dans les métiers verts.

Ces écoles collaborent directement avec des professionnels du domaine des énergies renouvelables ou de la gestion des déchets. L’objectif est de créer des partenariats avec les professionnels de l’industrie verte, afin qu’ils contribuent en amont aux projets des étudiants, pour in fine, participer à l’adéquation des compétences avec les évolutions des professions vertes et verdissantes.

2. Proposition participative pour l’égalité et l’attractivité dans le secteur de l’industrie verte

Notre proposition prend en compte les facteurs clés de succès des modèles collaboratifs en région Rhône-Alpes basés sur les systèmes d’innovation.
En effet, les collaborations entre plusieurs partenaires qui sont généralement vouées à la réalisation de technologies propres, telles que les modèles
« triple et quintuple hélice », peuvent être adaptées pour favoriser l’adéquation entre les formations et les métiers verts ou verdissants et y intégrer des considérations sociétales (égalité, parité et inclusion, accessibilité des formations, etc.).

A. Adaptation des modèles collaboratifs d’innovation aux compétences vertes

Le concept de modèle « quintuple hélice » est une extension du modèle « triple hélice », y intégrant des considérations de durabilité, de gouvernance et de participation citoyenne. Il inclut la société civile et les médias comme des acteurs clés dans la prise en considération des questions environnementales et leur quantification, en plus de l’interaction avec le gouvernement, l’industrie et l’enseignement supérieur.

En effet, l’importance de l’enseignement et de l’enseignement supérieur en particulier dans ces modèles permet d’alimenter la production de savoir en l’adaptant aux environnements changeants. C’est le cas pour les professions vertes.

Non seulement cette approche permet de solliciter des parties prenantes externes, mais en plus, la diversité des sources de savoir permet la génération de nouvelles idées qui sont adaptées au marché de l’emploi vert. Ces alliances rejoignent l’idée d’une écologie sociale et démocratique, dans laquelle société, nature et monde matériel interagissent, afin d’œuvrer à la transition socio-écologique.
Les mises en situation des étudiants, quelles que soient leurs formations, grâce à des jeux sérieux ou à la réalisation de projets permettant de travailler sur un sujet de l’industrie verte commandés par une organisation ou une entreprise, favorisent l’identification et la création de compétences adaptatives, utiles aux métiers verts.

Illustration du modèle « quintuple hélice » vert / Source : Modifié de Carayannis et al. (2012).
Illustration du modèle « quintuple hélice » vert / Source : Modifié de Carayannis et al. (2012).

Si les entreprises de l’industrie verte adoptent cette démarche quels que soient la formation et le territoire concernés, cela peut également résoudre les inégalités sociales d’accès aux formations.

B. Modèle d’intégration ouvert et collaboratif des compétences vertes

Il est nécessaire d’aller au-delà de l’intégration des objectifs du développement durable dans le système éducatif à tous les niveaux. Les propositions que nous formulons permettent d’intégrer la notion d’écologie sociale dans le développement de l’industrie verte, afin de permettre une transition vers une économie plus durable et plus juste.

Pour cela, il est important d’encourager l’intégration de cas concrets relatifs à l’industrie verte dans les programmes de formation, quels qu’ils soient (jeux sérieux, études de cas interactifs entre professionnels et étudiants/apprentis).

Importance d’interagir et d’encourager la transdisciplinarité scientifique et de dépasser les débats politiques

Il est essentiel de provoquer des interactions entre les acteurs des secteurs des industries vertes, les enseignants et ceux qui bénéficient des formations.

De nombreux exemples réplicables existent :

  • des plateformes d’apprentissage ouvertes et accessibles, telles que celles du réseau UVED ;
  • des jeux sérieux commandés par les entreprises vertes ou verdissantes (Solve climate ESSCA) ;
  • des conférences grand public participatives (INSALVALOR, mars 2023) ;
  • des campus des métiers du futur qui intègrent la formation aux métiers verdissants dépendant de l’académie de Grenoble (SESC : smart energy systems campus). Ces campus des métiers proposent tout autant des formations techniques que des doctorats, en collaboration avec des laboratoires de recherche, des entreprises, des organisations professionnelles et des pôles de compétitivité ;
  • le lycée professionnel La Martinière à Lyon proposant des filières dans le domaine des énergies renouvelables, de l’écoconstruction et la gestion des déchets.

Ces modèles œuvrent à l’apprentissage tout au long de la vie et à l’acquisition des compétences en faveur d’un impact environnemental vertueux. Ces initiatives doivent être encouragées et soutenues par les politiques publiques, tout en agissant pour une meilleure égalité.

Le mentorat et les formations facilitant le dialogue sur les stéréotypes, pour plus d’inclusion et de féminisation dans les métiers verts

Les objectifs de féminisation des classes scientifiques et des quotas facilitant l'égalité et l’inclusion ne suffisent pas. Les problèmes d’inégalités peuvent être traités notamment/en partie grâce au mentorat et à une intégration politique et stratégique de la perspective du genre au sein des organisations et des entreprises. Ces deux mesures peuvent encourager à réduire les barrières cognitives d’accès à certains métiers, et favoriser ainsi à la fois la mobilité sociale et l’égalité hommes-femmes. Il a été largement démontré que l’égalité des genres ne peut pas passer uniquement par des mesures spécifiques ciblant les femmes, mais nécessite de modifier en profondeur les structures sociales, les normes et les relations de pouvoir.

Pour cela, il est crucial et urgent de mettre en œuvre au sein des formations aux métiers verts, des modules spécifiques d’enseignement sur la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances.

La création d’espaces de dialogue participatif est essentielle. Des chercheurs spécialisés dans le genre peuvent y contribuer, via des centres d’excellence (Laboratoire Genre et sociétés, université de Lyon).

L’ouverture de ces espaces de dialogue à différents publics améliore la connaissance des problématiques d'égalité et d'inclusion par les entreprises, les acteurs de politiques publiques et les bénéficiaires des formations.

Un observatoire ou un institut avec des données claires, quantifiables et accessibles

L’hétérogénéité des sources de données concernant les formations aux métiers verts pose un réel problème d’adaptabilité et d’analyse des conditions de réussite des formations dans le développement de ces secteurs.

Il est important de mettre en place des outils de mesure qui permettraient de piloter l’évolution de ces métiers, afin d’adapter les offres de formation et les innovations pédagogiques qui en découlent. Pour cela, un institut qui fonctionnerait comme le GRI (Global Reporting Initiative) et sans conflit d’intérêts avec les entreprises et l’État pourrait voir le jour. Il serait le fruit des collaborations au sein du modèle quintuple hélice en faveur du développement de l’industrie verte.

Cette réflexion est aussi l’occasion de renouveler nos représentations du travail et la manière d’acquérir les compétences dans l’industrie, et l’industrie verte en particulier, par la preuve.
Il est important de mettre en place des outils de mesure qui permettraient de piloter l’évolution de ces métiers, afin d’adapter les offres de formation et les innovations pédagogiques qui en découlent. Pour cela, un institut qui fonctionnerait comme le GRI (Global Reporting Initiative) et sans conflit d’intérêts avec les entreprises et l’État pourrait voir le jour. Il serait le fruit des collaborations au sein du modèle quintuple hélice en faveur du développement de l’industrie verte.

L’expédition d’apprentissage de l’ESSCA dans le cadre du projet vert développé par le campus de Lyon

Des centaines de partenaires, plusieurs mondes qui se croisent tout au long de l’année pour collaborer à un projet commun : apporter une solution à son niveau pour réduire l’impact environnemental. C’est ce projet qui a tenu en haleine les étudiants de l’ESSCA et ceux du cycle préparatoire intégré ECAM LaSalle de Saint-Thomas d’Aquin, le lycée professionnel d’Arcachon.

Plusieurs acteurs étaient concernés :

  • des lycéens et des étudiants issus de l’enseignement supérieur ;
  • des chercheurs à l'université Lyon 1, du Laboratoire d'écologie des hydrosystèmes naturels et anthropisés ; de l’université Grenoble Alpes, CREG, IREPE, de l’université Paris-Saclay et de l’ESSCA.
  • des professeurs de lycée ;
  • des entreprises, notamment TRiBü, entreprise de traitement des déchets.

L’initiative avait pour objectif de comprendre l’importance des approches systémiques, du dialogue social et de la participation citoyenne pour agir en faveur de l’écologie.

Le résultat intermédiaire est la réalisation d’un projet de « poubelle de tri » qui sera poursuivi via un parcours comprenant une formation technique d’ingénierie, des expéditions d’apprentissages (visites en entreprises et en laboratoire de fabrication) liés au tri et au traitement des déchets qui en découlent. Toutes ces activités sont encadrées par des professionnels, des scientifiques et des enseignants qui sont formés dans ces domaines. Les compétences acquises lors de ces parcours sont valorisables au sein d’un métier vert.

 


Cet article a été publié dans le livre blanc "L'industrie verte, un défi français et européen." (2023).

Cliquez ici pour télécharger le livre blanc.


Références

  • [1]LOI n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes (1) - Légifrance (legifrance.gouv.fr)
  • [2] Conférence sur les inégalités hommes-femmes : (27 mai) Inégalités femmes-hommes : le rôle des entreprises | Institut des Politiques Publiques – IPP
  • [3] Rapport d’expertise sur les pratiques de RSE réalisé dans le cadre de la chaire entreprise «Homme et société », Université catholique de Lyon. N. Haned-Chassagnon, « Les stratégies d’innovation soutenables et la créativité écologique » publié en juin 2016 ; dans « Vers un indice de durabilité dans l’entreprise, la construction d’une nouvelle axiomatisation », rapport de recherche collectif dirigé par le Professeur Virgile Chassagnon.
  • « Femmes et hommes, l'égalité en question ». Insee édition 2022.
    « Métiers verts et verdissants : près de 4 millions de professionnels en 2018 | Données et études statistiques ». 2021. Paris, France : Observatoire national des emplois et métiers de l'économie verte, developpement-durable.gouv.fr
  • Carayannis, E.G, Barth, T. D., Campbell, D. F. J. (2012), The Quintuple Helix Innovation Model: Global Warming as a Challenge and Driver for Innovation, Journal of Innovation and Entrepreneurship, n°1: 1-12 (innovation-entrepreneurship.com).
  • Carayannis, T. D., Campbell, D. F. J. (2013), Mode 3 Knowledge Production in Quadruple Helix Innovation Systems: Quintuple Helix and Social Ecology, 1293-1300, in, Carayannis, E. G. (Editor-in-Chief), Dubina, I. N., Seel, N., Campbell, D. F. J., Uzunidis, D. (Associate Editors), Encyclopedia of Creativity, Invention, Innovation and Entrepreneurship, New York, NY, Springer.
  • Chassagnon, V. et Haned, N. (2013), Comment stimuler des projets d'innovation environnementale ? Leçons tirées des communautés créatives pilotées de l'entreprise Michelin. Gestion - Revue Internationale de Gestion, vol. 38, n°3 : 45-53.
  • Chassagnon, V. et Haned, N. (2014). How Can Research and Pedagogy become Interlinked? The Annual Review of Lyon Catholic University, UCLy, 2014, pp.43-46.
    Etzkowitz, H., Leydedorff, L. (2000), The Dynamics of Innovation: From National Systems and “Mode 2” to a Triple Helix of University-Industry-Government Relations, Research Policy, n°9: 109-123.
  • Lapeyre, Nathalie (2019), Le nouvel âge des femmes au travail. Presses de Sciences Po, « Académique », ISBN : 9782724624700. DOI : 10.3917/scpo.lapey.2019.01. www.cairn.info
  • Mulder, K.F. (2017), Strategic competences for concrete action towards sustainability: An oxymoron? Engineering education for a sustainable future, Renewable and Sustainable Energy Reviews, n°68: 1106-1111.
Share this post:
Share with FacebookShare with LinkedInShare with TwitterSend to a friendCopy to clipboard