Au moment où France Football – bible légendaire du football français et international heurté de plein fouet par le déclin de la presse écrite – est rétrogradé au rôle de simple supplément mensuel de L’Equipe, d’autres continuent de croire que le print a un avenir. C’est la pari pris de Gilbert Brisbois et de Daniel Riolo, déterminé à décliner le succès populaire de leur talkshow quotidien radiophonique, puis télévisuel, le célèbre Afterfoot. Ils se sont lancé dans la création d’une revue trimestrielle innovante du même nom, avec près de 200 pages superbement illustrées et imprimées sur un papier de qualité, à mi-chemin entre livre et magazine.
Invité à contribuer au numéro 2 de ce nouveau-né, axé sur les questions identitaires qui s’expriment à travers le football, j’étais sceptique. Etait-ce juste une déclinaison papier des polémiques du moment que le football suscite au quotidien ? Ou allait-on donner l’occasion aux contributeurs d’aller plus loin dans l’exposition de leurs idées, dans des papiers de fond ? Vérification faite : acheté rapidement au kiosque, le numéro 1, consacré à la symbiose entre “foot et fric”, aligne un grand nombre d’articles de qualité, visiblement rédigés par des auteurs qui savent ce dont ils parlent. D’accord, il reste du chemin pour la parité (une seule femme parmi une vingtaine de contributeurs), mais pour l’intérêt intrinsèque et la complémentarité des textes, il n’y a rien à redire.
Content donc de faire partie de cette nouvelle aventure. Dans l’immédiat, j’ai eu l’occasion de fournir deux articles, l’un sur “le casse-tête des identités multiples” dans le football, en prenant l’exemple de l’équipe nationale allemande, l’autre sur le grand “divorce” – la la séparation, au début des années 1990, entre le football professionnel des clubs, las de se voir entravé par un mariage forcé, et le football traditionnel, incarné dans des fédérations jugées dépassées par l’évolution rapide de leur environnement.
A retrouver sur le site web de la revue.