Derrière le titre provocateur de cette tribune, Sacha Benhamou, consultant, responsable des relations institutionnelles du think tank GenerationLibre, et Valérie Petit, prfesseure de management à l'ESSCA, mettent à l’agenda un enjeu RH qui est aussi un enjeu démocratique : la santé au travail des élus et la prévention des risques psychosociaux en politique
« Il s'agirait d'opérer une petite révolution en alignant les conditions et droits des députés sur ceux de l'ensemble des actifs français. Aujourd'hui, les députés ne disposent d'aucun droit ou presque : médecine du travail, temps de travail, congé maternité, syndicats, formation, justice professionnelle et, bien sûr, aucune politique de prévention des risques psychosociaux alors que les révélations se succèdent sur les addictions, les violences et les burn-out des parlementaires. Il est temps que le règlement de l'Assemblée évolue pour encadrer les conditions de travail et que la présidence elle-même agisse sur ces enjeux de santé au travail »
« Cet alignement aurait un double bénéfice démocratique. D'abord, il garantirait la bonne santé au travail des parlementaires, gage d'un plus grand discernement et d'une moindre agressivité dans les débats. Ensuite, il enverrait un message fort de connexion avec les citoyens et de normalisation de la vie politique : l'occasion d'en finir avec le sentiment d'exceptionnalité, du côté des élus comme de celui des citoyens, qui justifie tous les excès politiques »
Article à lire, en accès libre, dans Le Point