Dejan Glavas
Professeur associé de finance et responsable de l'institut AI for Sustainability - ESSCA
Laurent Inard: Associé Recherche et Développement dans le cabinet Mazars, chercheur affilié à l'Institut IA for Sustainability de l'ESSCA
Laurent INARD
Associé et responsable de la R&D - Forvis Mazars France

En partenariat avec Forvis Mazars France, l'Institut "AI for Sustainability" de l'ESSCA publie aujourd'hui les conclusions de son premier baromètre sur l’intégration de l’Intelligence Artificielle (IA) dans les entreprises européennes et son impact sur la durabilité. Cette étude, basée sur les réponses de 400 responsables informatiques en Europe, explore l'utilisation et la gestion de l'IA, les enjeux de durabilité, les considérations éthiques et les perspectives futures.

Impact de l'IA sur la durabilité des entreprises

L’étude révèle que 55 % des entreprises européennes perçoivent un impact positif de l'IA sur leur développement durable. Près de 8 responsables informatiques sur 10 estiment que l'IA a un impact positif ou neutre sur la durabilité de leurs entreprises, malgré certaines recherches scientifiques soulignant des impacts négatifs potentiels.

« La majorité des entreprises ont déjà commencé à utiliser l'IA pour atteindre des objectifs de développement durable (seules 15 % ne le font pas). Il est néanmoins intéressant de constater que l'usage de l'IA pour atteindre des objectifs environnementaux passe au second plan par rapport aux enjeux sociétaux. » (Dejan Glavas)

Considérations Éthiques et Risques

Les entreprises interrogées accordent une grande importance à la transparence dans le processus de prise de décision lié à l'IA (25 %), à la confidentialité des données (20 %) et aux biais de l'IA (15 %). Cependant, des aspects tels que l’impact social des pertes d’emplois et les émissions de CO2 sont moins prioritaires.

Les risques mis en avant par les responsables IT sont souvent liés à des problématiques préexistantes, exacerbées par l'IA, comme la gestion des données (29 %). Les entreprises sous-estiment encore les nouveaux défis que génère l’intégration de l’IA, tels que les biais des systèmes d'IA, leurs hallucinations, l'interaction homme-machine et la nécessité de prévoir un contrôle humain. Par ailleurs, 18 % des entreprises ont dû ajuster ou arrêter des projets d’IA pour des raisons éthiques.

Laurent Inard, associé chez Forvis Mazars, souligne les différences entre entreprises françaises et britanniques :

« Les résultats de ce baromètre sont d’autant plus intéressants si on considère que seulement 18 % des entreprises françaises se disent prêtes à gérer les perturbations et risques liés à l'IA, contre 34 % des entreprises britanniques. Par ailleurs, 29 % des répondants français considèrent leur entreprise totalement impréparée, comparé à seulement 15 % des britanniques. »

Obstacles et opportunités

Malgré les avantages perçus de l'IA sur la performance des entreprises (50 % des responsables interrogés), des obstacles dans la mise en œuvre de l'IA subsistent : contraintes financières (14 %), défis d'intégration avec des systèmes existants (12 %), stratégies inadaptées (11 %) et manque de personnel qualifié (9 %).


pour en savoir plus sur les résultats de cette étude et découvrir les données détaillées :

Téléchargez le Rapport Complet

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